
Avant-première le mardi 18 mars à 20h15 en présence du
coréalisateur Jon Garaño
en partenariat avec l’association Contraluz.
Sortie nationale du film le 7 mai.
MARCO, L’ÉNIGME D’UNE VIE
Réalisé par Aitor ARREGI et Jon GARAÑO
Espagne 2024 1h41mn VOSTF
Avec Eduard Fernandez, Nathalie Poza…
Récit hallucinant d’après une histoire vraie et qui fait écho à notre époque qui connaît une accélération de la circulation des “fake news” et des usurpateurs. Un rôle principal subtilement écrit et interprété.
D’innombrables articles ont été écrits sur Enric Marco Batlle, d’abord comme héros, puis comme charlatan. Enric Marco Batlle a été le protagoniste de son propre documentaire, Ich Bin Enric Marco de Santiago Fillol et Lucas Vermal, film qu’il a fini par renier. Enric Marco Batlle a obsédé l’écrivain Javier Cercas au point de faire de sa figure l’axe du roman – moitié essai, moitié portrait – intitulé L’Imposteur.
C’est une fable sur la réalité d’un homme qui a transformé la vérité de sa vie en une tromperie colossale ; c’est l’histoire vraie du plus grand des mensonges.
Il s’agit d’un jeu de miroirs vibrant et hypnotique, toujours à un pas de se briser et le tout animé par ce qui est sans aucun doute l’interprétation de l’année dans le cinéma espagnol. Un acteur, dont le métier consiste à faire semblant, donne vie à un homme qui ne faisait que faire semblant. Et miracle pour miracle, tout est vrai. Et ainsi de suite.
Mais ne nous perdons pas. Marco, tel est le titre du film, raconte l’histoire du syndicaliste espagnol devenu secrétaire général de la Confédération nationale du travail (CNT), avant de devenir président de l’Amicale de Mauthausen d’Espagne. Durant son mandat à la tête de l’association, il a donné des conférences enflammées, émerveillé les jeunes incrédules et les gens de bonne volonté avec son histoire de survivant des camps nazis. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on découvre qu’il mentait, qu’il avait falsifié sa biographie et qu’il s’était inventé une vie de victime, de déporté et de survivant du camp de concentration de Flossenburg pendant la Seconde Guerre mondiale.
D’après Luis Martínez El Mundo