Suite Juarez, une folie de Tango – Jeudi 7 mars 2024 à 18h30 Hôtel de ville, place de l’horloge, Avignon

Suite Juarez, une folie de Tango
Jeudi 7 mars 2024 à 18h30 Hôtel de ville, place de l’horloge, Avignon

En collaboration avec Contraluz, projection du film « Suite Juarez, une folie de Tango » en présence du réalisateur Jean-Luc Thomas et d’Olivier Manoury, tous deux connus, l’un pour ses écrits, l’autre pour sa brillante pratique du bandonéon.
Entrée gratuite

 

Dans l’univers du tango argentin, Ruben Juarez occupe une place à part. Très peu d’artistes ont fait carrière dans le double registre de chanteur et de bandonéoniste, aucun n’a su, comme lui, affirmer une telle virtuosité comme interprète et comme créateur. Avec lui, on pénètre au plus profond de l’âme du tango, cette « pensée triste qui se danse », ce blues du grand Sud… Même pour ses pairs, Juarez demeure un talent unique et une sorte de mystère.

C’est ce mystère qu’explore notre documentaire, « Ruben Juarez, une folie de tango », la personnalité débordante, explosive de l’homme, le génie de l’artiste qui se bâtit dans la période où le tango semblait faire retraite pour lui redonner tout son lustre à Buenos Aires. Notre compagnonage avec le tango, vieux de plus de trente ans, d’abord affirmé dans des livres et des revues, nous a rapproché dès 1996 du Negro Juarez et après sa disparition, en 2010, une évidence s’est installée, celle de faire partager au-delà des frontières tout ce que ce musicien avait offert à la culture populaire de son pays… Encore fallait-il remonter aux meilleures sources, puis plaider notre cause de ce côté de l’Atlantique -vous dites? « Ruben qui? »- et finalement trouver à Buenos Aires notre complice, Alejandro Venturini, le co-réalisateur et producteur qui allait faire route avec nous, contre vents, marées et surtout pandémie.

Aujourd’hui, notre documentaire est au montage et doit voir le jour au printemps 2023. En Argentine, les plus grands noms du tango, ses compagnons de route, ont accepté de témoigner; mais aussi ceux qui l’ont côtoyé en France, où il se produisit tant aux mythiques Trottoirs de Buenos Aires au début des années 80 qu’au prestigieux festival de Chaillot dans les années 2000.

Son tango n’avait pas de frontière, notre projet s’est construit des deux côtés de l’Atlantique. Pour aller au bout de notre quête, il nous faut boucler le budget de notre post-production en partie bâti sur fonds propres et pré-vente d’avants-premières dans les festivals de tango 2023, mais notre collecte peut et doit être le coup de pouce décisif à l’illustration d’une passion si argentine, si universelle… « Viva el tango », hurlait Juarez à la fin de ses concerts